L’avis sur l’Orientation des Jeunes a été soumis en séance plénière le mercredi 11 avril.

Après consultation des syndicats de la FSU, nous avons porté le vote de la FSU en contre…. Vous trouverez ci-dessous l’intervention que Gérard Aschieri au nom de la FSU a fait en tenant compte du temps très contraint qui lui était imparti (3mn) mais qui donne les éléments qui ont conduit au positionnement de la FSU. Vous trouverez également le lien qui vous permettra de réécouter la séance plénière riche d’enseignements sur les autres interventions ainsi que la répartition des votes, elle aussi riche d’enseignements.
http://www.lecese.fr/content/pr%C3%A9sentation-avis-orientation-des-jeunes

126 pour : une partie du groupe agriculture, le groupe des associations, CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC, coopération, Entreprises, Environnement et nature, mutualité, Organisations étudiantes et mouvements de jeunesse, professions libérales, UNSA, une majorité des personnalités qualifiées

10 contre dont FO, FSU et 1 autre personnalité qualifiée

26 abstentions dont entre autres une partie du groupe agriculture, artisanat, une partie des personnalités qualifiées dont MA Grard (ATDQM), Hélène Adam (Solidaires), Jacques Pasquier (conf paysanne) Véronique Sehier du planning, Frédéric Boccara PCF, Véronique Le Floch (coordination rurale)

Déclaration de Gérard Aschieri au nom de la FSU
Notre débat intervient à un moment où un projet de loi entend, sans concertation, mettre à bas les dispositifs actuels de l’orientation des élèves notamment en menaçant l’existence des CIO et en démantelant l’ONISEP ; à un moment également où les protestations se multiplient contre Parcoursup, un dispositif qui, sous couvert d’orientation, organise en fait la sélection.

Or les enjeux de l’orientation scolaire sont de permettre à chacun de faire des choix éclairés et de lutter contre les déterminismes sociaux qui produisent d’inacceptables ségrégations. Cela nécessite un accompagnement, différent de l’orientation professionnelle des salariés et chômeurs, des moyens, une offre de formation diversifiée, lisible et bien répartie, un service public national, une lutte contre les stéréotypes. L’avis qui nous est présenté a le mérite de pointer ces enjeux et un certain nombre de préconisations vont dans le bon sens, même si elles sont parfois ambiguës ou insuffisantes ; je pense par exemple au plan de recrutement de conseillers d’orientation ou à ce qui est dit sur l’ONISEP ou sur l’accès à l’université.

Mais le problème est que d’autres dépassent le champ de l’orientation scolaire et proposent des mesures qui n’ont pas été assez débattues, en particulier avec les professionnels concernés, et dont les conséquences négatives peuvent être importantes.

De ce point de vue, on peut se demander si nous n’avons pas été trop occupés par la consultation au détriment des débats.

Si le but du CESE est de trouver les équilibres permettant de mesurer l’acceptabilité des réformes, je dois dire que l’on en est loin.

C’est le cas par exemple des préconisations autour d’une seconde indifférenciée, qui peut être une menace pour les formations du lycée professionnel, déjà fragilisées et qu’on réduirait à deux ans, et de celles autour de la construction des diplômes. Des solutions alternatives sont possibles : elles n’ont pas été retenues ou mentionnées. Et paradoxalement la proposition de cette seconde commune, prétendant lutter contre des ségrégations précoces, s’accompagne d’une proposition de dérogation pour une partie des élèves qui risque de renforcer les déterminismes sociaux.

La discussion a été là-dessus insuffisante et à tout le moins on aurait pu s’attendre à la mention de dissensus dans l’avis, comme cela se fait souvent. Je regrette que cela n’ait pas été le cas et je manifesterai donc ce dissensus par un vote négatif.